A la recherche de ce qui ne varie pas – Partie 1

Rappel: Nous nous intéressons à la recherche de ce qui ne varie pas dans le temps, ni par âge, ni par genre sur les 131 questions du test psychologique que nous maintenons (640 000 testés sur 12 ans).

Note : Oui=1 , Non =4

La Q3 : « J’aime manger »

Interprétation de la question : Difficile d’imaginer qu’il y ait un biais sur cette question. Le seul qui nous paraît possible est celui de l’horaire de passation. En effet, dans les magasins, il a été observé une augmentation des achats sur les horaires qui précèdent les repas. Nous pouvons donc émettre l’hypothèse que cette variation se retrouve ici.

Par heures

Le graphique parle de lui-même :

tab002

A 4 heure du matin, l’homme à faim ! Certainement ceux qui ont un travail de nuit.

A 10 H , l’homme à faim ! Milieu de matinée, les ventres grognent.

A 16/17 H, l’homme à faim ! C’est l’heure du goûter.

reste le pic de 3h qui est étrange.

Entre les hommes et les femmes

B_genre Moyenne Ecart type
Homme 1.60 .791
Femme 1.59 .841
Total 1.59 .823

 

0.01 point (sur 4) de différence sur 640 000 observations, et donc plus de 250 000 pour chaque sexe.

si 0.01 est négligeable: Le fait d’aimer manger n’est pas différent que l’on soit un homme ou une femme.
si 0.01 n’est pas négligeable : Les homme aiment un tout petit peu moins manger que les femmes.

Par âge

B_age Moyenne Ecart type
0-16 1.66 .863
16-18 1.59 .826
18-25 1.55 .796
25-35 1.59 .804
35-45 1.68 .863
45-55 1.75 .896
55+ 1.79 .936
Total 1.59 .823

 

L’appétit vient en étudiant ! L’âge est donc une variable importante de cette question. Qu’il s’effrite avec les années grandissantes est une chose qui nous semble logique en terme de gestion et besoin en énergie. Par contre, la différence entre les adolescents et les jeunes adultes nous apparaît étonnante.

Par mois

B_mois Moyenne Ecart type
1        1.5968 .824
2         1.5817 .814
3         1.5868 .819
4         1.5861 .815
5         1.5932 .825
6         1.6027 .826
7         1.6033 .826
8         1.6060 .828
9         1.6037 .824
10         1.5903 .823
11         1.5885 .821
12         1.5993 .827
Total 1.59 .823

tab001

Là il y a quelque chose d’étrange. Que l’appétit baisse en période estivale, cela nous paraît tout à fait normal. Par contre, le mois de décembre devient singulier… La période des fêtes serait-elle trop riche ?

 Par taille

B_taillenum Moyenne Ecart type
Petit 1.63 .867
Moyen 1.60 .827
Grand 1.56 .791
Tres grand 1.54 .807
Total 1.59 .823

Rien d’étonnant: plus on est grand, plus on a besoin d’énergie, plus on aime manger.

Par métier

B_cspintra Moyenne Ecart type
Cadres (informatique, télécoms) 1.67 .807
Cadres autres secteurs 1.62 .787
Chefs d’entreprises 1.60 .811
Professions libérales 1.64 .840
Professions intellectuelles, artistiques 1.60 .833
Chercheurs ou médecins des hopitaux 1.68 .861
Enseignants ou personnels de la santé 1.61 .838
Etudiants 1.56 .799
Collégiens-Lycéens 1.62 .840
Agriculteurs exploitants 1.57 .808
Ouvriers spécialises ou agricoles 1.56 .806
Artisans 1.56 .824
Commercants et assimilés 1.55 .820
Employés (informatique, télécoms) 1.61 .816
Employés de la fonction publique 1.60 .831
Employés des entreprises 1.57 .817
Retraités, pré-retraités 1.83 .966
Chomeurs et inactifs 1.61 .857
Total 1.59 .823

Voilà qui est intéressant !

Au top de ceux qui ont le moins d’appétit : Les retraités. Cela corrobore les chiffres liés à l’âge. Puis les chercheurs et médecins des hôpitaux.

Mais au top de ceux qui ont le plus d’appétit… on retrouve les commerçants !

Conclusion

Nous avons étudié brièvement cette question parce qu’elle varie peu dans le temps avec un écart moyen de 0.02 pts sur 12 ans. Dans le détail, les choses deviennent vite plus complexes, notamment avec les chiffres par métier.

En effet, nous nous sommes permis de d’interpréter cette question comme un indicateur de l’appétit et/ou de la satiété.

Que cet indicateur varie avec les besoins en énergie (heure, âge, taille), cela est tout à fait normal et la dépendance n’est pas à discuter.

Par contre, dés que l’on s’intéresse aux métiers, les variations entre CSP deviennent trop importantes pour être expliquée superficiellement. Cela dit, il y a fort à parier que le fait de particulièrement « aimer manger » soit lié à une sorte « d’avidité » (commerçants). Mais comment expliquer la différence de 0.05 pt entre les cadres du secteur informatique et des autres ?
Ou comment expliquer  le score des chercheurs (1.68) ?

Cela reste des questions en suspend.

 

 

 

 

A la recherche de ce qui ne varie pas – repérage

Toutes ces données accumulées sont un peu comme une boite de pandore. Il y a tout à comprendre, à analyser, sur tous les axes, dans toutes les dimensions.

Mais en écrivant les travaux préliminaires sur la différence entre les hommes et les femmes, nous nous sommes aperçu qu’au milieu de toutes ces chiffres qui varient, ce qui est vraiment intéressant du coup est ce qui ne varie pas.

Quelles sont donc ces questions sur lesquelles les moyennes ne changent pas dans le temps, ni par âge, ni par genre ?

Autrement dit, quels sont ces sujets qui sont indépendants de l’époque, de l’expérience ou des hormones ?

Voilà une belle quête.

Ni une ni deux, nous avons fait tourner nos logiciels de statistique sur cette recherche. Et la réponse est incroyable :

Les 2 questions dont les réponses moyennes ont un écart moyen de 0.02 (sur 4pt) sur 12 ans et 605 000 observations :

 

Il s’agit de la Q3 : « J’aime manger »

et de la Q326 : « Les formes sensibles ne sont qu’un renseignement  »

2 belles analyses en perspectives ! Car si ces deux questions ne varient pas sur 12 ans, reste tout de même à vérifier que c’est vrai aussi avec l’âge et avec le genre.

Pendant que nous y sommes, il y a aussi LA question qui varie le plus sur 12 ans, avec un écart moyen de 0.19 (presque 10 fois plus).

Il s’agit de la question Q353 : « Je récompense facilement les efforts des autres » …

To be continued

 

Nous ouvrons un accès gratuit à la base de donnée

131 questions, c’est beaucoup.

Nous n’en finissons pas de découvrir des corrélations.

Aussi, nous avons décidé d’ouvrir la porte à la création de scores selon les idées et intuitions des uns et des autres.

La génération des moyennes se fait sur les 2000 derniers tests de personnalité.

2 raisons à cela :

  1. Cette limite permet de préserver le temps de calcul de notre serveur. A partir de 10 000, il faut 5 secondes de calculs…
  2. Cette limite ne permet pas d’aller complètement au fond de l’analyse et nous préserve du vol de données.

Mais par tous les Freud ! Qu’est-ce que c’est amusant à utiliser !

Essayez !

https://www.fichedepersonnalite.com/accesbase

FACEBOOK et FIVE LABS : la BigFaille

Et voilà que ce matin tous les médias du web en parlent : Facebook met en place une application qui donne une évaluation de votre personnalité sur les 5 axes des big5, non pas en demandant de répondre à des questions, mais en se basant sur une analyse sémantique des textes des utilisateurs.

Il y a tellement de choses à dire sur cet événement !

Une méthodologie certainement valide : L’université de Pennsylvanie annonce que l’analyse est basée sur 75 000 utilisateurs. La méthode a certainement consisté à faire passer le test des Big5 à ces personnes, puis corréler leurs résultats avec les mots utilisés par chacun sur leur compte Facebook. Puis, une fois les corrélations trouvées, faire une vérification prédictive en sortant les analyses des textes d’utilisateurs puis en leur faisant passer les test des big5.

Des analyses de ce type ont déjà été faites, avec d’autres objectifs évidement, dans le cadre de l’évaluation des sentiments et émotions contenus dans un texte (comprenez littéraire) (« Évaluations automatiques des émotions et sentiments, mémoire sémantique et compréhension de texte : expérimentations et simulations  » – N.LEAVEAU 2011)

Sous des aspects sympathiques, cette première application va devenir redoutable dans tous les sens du terme.

1. Cela devait arriver : C’est la suite logique et la nature profonde des réseaux sociaux que de connaître au mieux ses utilisateurs pour pouvoir leur proposer des services adaptés.

2. Peu importe la pertinence des résultats proposés visuellement à l’utilisateur! Ce qui est important est que ce gadget donne une bonne raison de faire passer des vrais tests à l’utilisateur. Par exemple « Pour améliorer notre application, merci de répondre à ces questions complémentaires »

3. L’application ne peut que s’améliorer. Ce n’est que le début. Elle va devenir de plus en plus fine et efficace, car elle peut être corrélée à beaucoup d’autres aspects non-sémantiques (taux de clic sur des pubs, jeux etc. )

Les failles du début ne sont pas très compliquées à comprendre, ce sont les mêmes que pour tous les tests de personnalité (y compris le notre) : l’universalité.
Autrement dit, l’appli Five Labs a été étalonnée sur des américains, avec le langage anglais. Cet étalonnage n’est pas valable pour d’autres cultures/langue. C’est une des critiques qui est faite à l’encontre du test originel des Big5, et nous avons rencontré le même problème : la culture et la langue sont un facteur non-négligeable d’une évaluation de la personnalité. Plus que cela, nos chiffres indiquent même, pour ce qui est de la France, des différences notables entre les départements du Nord et ceux du Sud (certainement à cause de la chaleur moyenne).

Ce qu’il va se passer :

Pour tous les non-américains, le test va être rigolo à faire, mais décevant. N’en doutez pas, ce qui est important du point de vue de Facebook, c’est que les données s’accumulent. Ensuite, le test sera certainement ré-étalonné par pays/culture, ce qui donnera certainement lieu à des publications sur de nouvelles grilles de notation des Big5 par pays.

Viendra ensuite la BigBascule : La recherche de corrélations entre les traits des BigFive et les comportements d’achat. Et là… là ça ne va plus rigoler. En effet, à terme, le but est de pouvoir déduire la stratégie marketing la plus adaptée à partir d’une simple analyse sémantique des propos tenus par l’utilisateur sans avoir à lui demander quoi que ce soit.

Le vrai problème de fond est sur l’anonyma, et non sur la pertinence qui ne peut que s’améliorer. Comprenez bien que la seule intention sous-jacente est de pouvoir se passer de questionnaire et donc d’un acte volontaire du sujet.

C’est un magnifique coup en bande.

Ajoutons que pour peu qu’un nombre non négligeable de cabinets de recrutement prennent les résultats de cette application comme un indicateur… et alors là… même les cadres le feront, ce qui permettra aux données de ne pas être cantonnées aux CSP(-)  . Jackpot Epic win !

 

 

 

Faire un test à la vitesse hypersonique

C’est beau… si si … très beau.

Vous pouvez vous battre pour essayer de faire comprendre que la personnalité humaine est d’une richesse effroyable, toujours en devenir, insaisissable, il y aura toujours un petit malin pour surfer sur la vague du facile à penser.

Donc, on va vous expliquer comment faire un test qui fait un maximum d’audience, c’est très facile :

D’abord, il faut une source d’inspiration. Prenons au hasard le MBTI. Bien que sous licence, il a été largement pillé ici ou là et vous en trouverez moulte versions sur internet.

Ensuite, vous renommez les dimensions et faites quelques petits arrangements pour que vous puissiez justifier de la nature novatrice de votre œuvre.

Après ça se corse un peu : il faut arriver à déclencher un effet de buzz, un effet viral. Donc, il faut que votre test de personnalité en ligne soit adapté aux réseaux sociaux.

Il faut aussi que ce soit facile à comprendre parce que les plus prompts à transmettre un truc sur les réseaux sociaux sont les jeunes. Et ça tombe bien parce qu’en plus les jeunes sont justement ceux qui cherche le plus leur identité !

Coté ergonomie, il ne faut pas des trucs compliqués. Cocher questions par questions, c’est « has been ». Il faut du « immédiat et tellement vrai ». Donc il vaut mieux que les questions soient déjà triées! l’utilisateur les acceptera par groupe de 10, ça sera plus rapide. Comme ça en 5 clics, il aura répondu à 50 questions par la positive et 50 question par la négative ! malin…

Coté garant, il vous suffit de dire que ça a été fait par un psy membre de l’APA, ça en jette. Bon certes, tous les psy américains sont membres de l’APA. En France, c’est comme si un médecin disait qu’il a fait le serment d’Hippocrate… Mais il faut reconnaître que ça en jette vraiment.

Et voilà, ajoutez une belle image d’une personne heureuse, et le tour est joué !

Que ce passe-t-il par la suite ?

C’est très simple, les testés s’interrogent sur leurs résultats avec des discours en tous points égaux à ceux de l’astrologie. Autrement dit, la phrase par exemple « Vous êtes un peu dur parfois, mais au fond vous êtes un grand sensible » marche sur tout le monde. C’est le même principe qui est appliqué et, pour s’en assurer, il suffirait de rendre aléatoire les résultats pour constater que cela ne change rien à la satisfaction de l’utilisateur. (on ne parle pas de la pertinence …)

Quel intérêt ?

Là aussi très simple. L’audience générée crée une sorte d’inertie qui se nourrie elle-même. Le but est simplement d’augmenter la portée du filet. Car parfois, en toute probabilité, les résultats du test tombent parfaitement juste, et les bras de l’utilisateur en tombent aussi. Du coup, il cliquera pour acheter le bouquin … CQFD

Vous pouvez utiliser une astuce bonus :

Malgré le fait que certains tests validés scientifiquement soient remis en question pour cause de non-pertinence dans d’autres cultures/pays, vous pouvez passer outre cela et faire des traductions dans toutes les langues ! Ca ça arrache ! La c’est top bonus combo ! L’utilisateur aura directement le sentiment que si c’est dans le monde alors c’est forcément bien.

Et voilà !

Enjoy !

 

 

 

Différence entre les hommes et les femmes

Travaux préliminaires

Base 640 000 observations sur 12 ans – fichedepersonnalite.com – LAINE Pierre-jean

 

Introduction

Soyons clair, sur le sujet, tout a été dit. Tout ou presque. Notre propos est ici d’aborder cette question de la différence ou de la similarité des genres par le biais de notre base de données.

Autrement dit, comment s’expriment les différences entre les hommes et les femmes sur 12 ans de collecte de donnée (640 000 observations) et 131 questions (item) ?

Le système de notation : les valeurs vont de 1 (oui) à 4 (non), la moyenne neutre est donc de 2.5

Première passe :

Nous avons simplement, pour chacune des questions, regardé la valeur absolue de la différence de score entre les hommes et les femmes, tous âges, toutes CSP, et ce, par année et mois, de 2001 à 2014

Résultats :

  • 62 questions ont un écart moyen négligeable inférieur à 0.10 points
  • 28 questions ont un écart moyen supérieur à 0.20 points
  • 9 questions (sur les 28) ont un écart moyen supérieur à 0.30 points

Nous pourrions penser, d’emblée, qu’il y a donc une différence notable entre les genres. Pour autant, ce n’est pas aussi simple que cela.

Il a déjà été prouvé et rabâché que certaines fonctions (motrices par exemples) sont différentes entre les sexes. Ce qui nous intéresse est plutôt de l’ordre des différences psychologiques.

Est-ce à dire que nous allons étudier les questions une par une pour analyser et évaluer leur pertinence sur le sujet qui nous préoccupe ? Non. Il y a plus simple à faire.

Nous allons tester une hypothèse :

S’il est vrai que petit à petit, dans nos pays francophones, culturellement, la différence entre les hommes et les femmes s’amenuise, alors, sur 12 ans, nous devrions retrouver l’amenuisement de cet écart. Plus que cela, nous devrions être en mesure, théoriquement, de définir un indicateur d’égalité.

Autrement dit, nous devrions être en mesure d’identifier :

  • GROUPE 1 : Les questions qui ont un écart faible et invariant, c’est-à-dire les sujets sur lesquels ni la culture, ni la physiologie n’a d’incidence.
  • GROUPE 2 : Les questions qui ont un écart important, mais une faible variation. Ces questions seront donc directement liées aux différences physiologiques entre les sexes
  • GROUPE 3 : Les questions qui ont un écart important, et qui ont des variations importantes dans le temps. Ces questions seront donc les sujets sur lesquels les différences entre hommes et femmes sont imputables à la culture et au contexte

 

Observations

Groupe 1 : Faible écart (NEC), faibles variations (NV)

NEC NV

2001

   0.01

2002

             0.01

2003

             0.02

2004

             0.01

2005

             0.02

2006

             0.02

2007

             0.02

2008

             0.02

2009

             0.02

2010

             0.02

2011

             0.01

2012

             0.01

2013

             0.02

2014

             0.01

clip_image002

Ce groupe est indexé sur la moyenne de 23 questions avec variation d’écart moyen (écart type) inférieur à 0.02 par mois, et écart moyen total inférieur à 0.10

Analyse :  Nous constatons que, même si l’indice change sensiblement pour les femmes et les hommes, l’écart lui, reste stable.

Nous pouvons donc en déduire 2 conclusions a priori :

  • Les 23 questions représentent un indice qui subit des variations chez les femmes et chez les hommes séparément depuis 2012 /2013. Nous ne pouvons rien dire de la cause de ses variations.
  • Les variations de cet indice n’ont aucun impact sur l’écart entre les hommes et les femmes. Les deux sexes varient avec la même amplitude.

Donc, cet ensemble de 23 questions semble être un bon indicateur de la similarité invariante entre les genres.

 

Groupe 2 : Grand écart (GDEC), faibles variations (NV)

GDEC NV

2001

             0.06

2002

             0.04

2003

             0.06

2004

             0.05

2005

             0.06

2006

             0.06

2007

             0.06

2008

             0.05

2009

             0.04

2010

             0.05

2011

             0.05

2012

             0.04

2013

             0.05

2014

             0.05

clip_image004

Ce groupe est indexé sur la moyenne de 11 questions avec variation d’écart moyen inférieur ou égal à 0.02 par mois, et écart moyen total supérieur à 0.20

Analyse :  Nous constatons que cet indice change sensiblement pour les femmes et les hommes en 2012/2013. Cette variation n’a pas d’impact sur les variations d’écarts.

Cet indicateur est censé représenter les différences irréductibles (donc physiologiques) entre les hommes et les femmes, et être invariant.

Groupe 3 : Grand écart (GDEC), Grandes variations (GDV)

GDEC GDV

2001

             0.05

2002

             0.08

2003

             0.09

2004

             0.07

2005

             0.11

2006

             0.13

2007

             0.13

2008

             0.15

2009

             0.13

2010

             0.14

2011

             0.14

2012

             0.12

2013

             0.13

2014

             0.11

 

clip_image006

Ce groupe est indexé sur la moyenne de 8 questions avec variation d’écart moyen supérieur ou égal à 0.03 par mois, et écart moyen total supérieur à 0.20

Analyse :  Nous constatons que :

  • L’écart se réduit depuis 2011, après 10 ans de hausse.
  • Les indices séparés Hommes/Femmes ne sont pas du tout synchronisés.

 

Interprétation :

C’est évidement le groupe 3 qui nous intéresse. Autrement dit, l’indice de ce qui est clairement différent entre les genres et variable dans le temps.

L’indice d’écart en lui-même :

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, l’écart entre les hommes et les femmes se creusait depuis les années 2004. Ce n’est que depuis 2011 qu’il semble se réduire.

La courbe des indices par genre nous indique que :

En 2004 , ce sont les hommes qui ont changés de façon non-négligeable, alors que les femmes, elles, ont continué une évolution stable à la baisse.

Autrement dit, si à cette époque les hommes n’avaient pas changé, l’écart culturel/contextuel entre les hommes et les femmes se serait amoindri. Au lieu de cela les hommes, en changeant plus vite, ont augmenté cet écart.

En 2011, il semble que ce soit le contraire qui se passe. Ce sont les femmes qui viennent de changer de façon notable, alors que les hommes, eux, restent stables. L’écart se réduit donc vers les valeurs des hommes, alors qu’avant 2004, c’étaient les hommes qui rejoignaient les valeurs des femmes.

En d’autres termes, sur la question de l’égalité des sexes :

Notre approche nous permet de dire qu’il s’est passé quelque chose en 2003/2004 qui a amené un changement soudain des hommes sur l’ensemble des questions de cet indice. Les femmes n’ont pas réagit à cet événement avec la même amplitude.

De plus, en 2012/2014, les femmes s’approchent de plus en plus de l’indice que les hommes avaient en 2004. Alors que l’indice de ces derniers apparaît stable. Ce qui explique une baisse d’écart.

Il nous semble important de noter que, selon cet indice, de toute évidence :

  • Les hommes et les femmes n’évoluent pas de la même façon
  • Les femmes semblent, sur 12 ans, se rapprocher de l’indice des hommes et non le contraire. Ou tout du moins, plus vite que ces derniers.

Ce qui nous permet de conclure qu’a priori :

  • Globalement, les hommes et les femmes sont plus similaires que divergents
  • Sur les questions de divergences, la tendance est au mouvement des femmes vers les valeurs des hommes et non le contraire.

 

Conclusion

Depuis 12 ans l’indice des femmes se rapproche de celui des hommes (femmes 2014 : 2.26 pts, hommes 2004 : 2.23 pts)

Or l’indice des hommes lui aussi varie à la baisse dans les années 2004, à la hausse faible depuis 2008.

Donc, les femmes vont vers plus d’égalité en s’approchant des valeurs des hommes.

Mais les valeurs des hommes ont changé et changent plus rapidement, ce qui fait varier l’écart final.
Donc, par rapport à notre hypothèse de départ, nous pouvons dire que :

  • Oui, nous allons vers plus d’égalité du fait que les femmes prennent petit à petit les valeurs des hommes.
  • Oui, il y a plus de similarités invariantes que de divergences.
  • Non, dans les chiffres, nous n’allons vers plus d’égalité que depuis peu d’années. Nous nous en sommes largement éloignés depuis le début des années 2000 du fait d’un durcissement soudain des valeurs des hommes vers 2004.

 

Note : nous laissons le soin au lecteur de faire sa propre enquête sur les événements qui pourraient expliquer les variations de l’indice des hommes, car cela n’est pas notre propos.

 

NEC NV : 3, 259, 266, 268, 269, 271, 272, 276, 277, 278, 279, 280, 281, 282, 287, 289, 298, 297, 302, 311, 321, 347, 59

GDEC NV : 245, 250, 253, 254, 264, 284, 306, 323, 340, 349, 97

GDEC GDV : 1 , 291, 305, 318, 319, 330, 336, 82

 

Comptage de la base de donnée exploitable

Un petit aperçu des données disponibles

Sur 647 141 observations (FR,CH,BE,QC) et plus de 130 questions par observation :

Par année : 

  • 2001   : – de 20000
  • 2002 : + de 20000
  • 2003 : + de 20000
  • 2004 : + de 20000
  • 2005 : + de 20000
  • 2006 : + de 20000
  • 2007 : + de 20000
  • 2008 : + de 20000
  • 2009 : + de 20000
  • 2010 : + de 20000
  • 2011 : + de 20000
  • 2012 : + de 20000
  • 2013 : – de 20000 (pénalité google)
  • 2014 : + de 20000 probalement

Par genre :

  • Femme : 404181   soit  62,5 %
  • Homme : 242960   soit  37,5%

Par âge :

0-16 88304 13.6
16-18 109005 16.8
18-25 282886 43.7
25-35 95491 14.8
35-45 43710 6.8
45-55 21212 3.3
55+ 6533 1.0

Par CSP :

NS 31086
Cadres informatiques 11810
Cadres autres secteurs 30841
Chefs d’entreprise 6329
Professions liberales 9805
Professions intellectuelles, artistiques 11485
Chercheurs ou medecins des hopitaux 3132
Enseignants ou personnels de la sante 18195
Etudiants 195691
Collegiens Lyceens 162600
Agriculteurs exploitants 2876
Ouvriers spe ou agricoles 9649
Artisans 4863
Commercants et assimiles 9251
Employes (informatique, telecoms) 11966
Employes de la fonction publique 27450
Employes des entreprises 57167
Retraites et pre-retraites 2117
Chomeurs et inactifs 40828

De l’importance du referentiel

Ref. Cerveau et psycho n°60.
Sur A.Humphreys et al. In journal of consumer research

L’etude porte sur les messages publicitaires des jeux d’argent en ligne. Plus exactement, comment en transformant le mot Gambling (parier) par Gaming (sens ludique) pour exactement le même contenu, le référentiel sémantique étant radicalement différent, les degrés de culpabilité et d’inquiétude le sont aussi.

Une fois de plus, chaque mot compte donc …

Jeux vidéo et psychologie

Un article intéressant « l’École de psychologie s’associe à Ubisoft Québec » :

http://www.lefil.ulaval.ca/articles/interaction-intelligente-36091.html

Autant il nous semble que ce genre de partenariat ne peut qu’être particulièrement riche, autant se pose une question de fond : Quand les jeux s’adapteront à l’émotion du joueur, n’allons-nous pas perdre justement l’intérêt de confronter le joueur à des situations qui ne lui sont pas forcément agréables ?

La réponse est simple : oui, certainement pour les jeux commerciaux, non pour tout le reste, comme les Serious Game par exemple.

En effet, en partant du présupposé que cette expérience permettra de modéliser au moins un axe modifiable dynamiquement pour augmenter ou diminuer le plaisir de l’utilisateur (joueur en l’occurence), et en partant de l’autre présupposé que les capteurs de signes de plaisirs ou déplaisirs ne seront pas contraignants, de toute évidence, les jeux et programmes basés sur « la vente de divertissement » utiliseront au maximum ces systèmes.

D’autre part, dans un objectif d’apprentissage, il suffira de dynamiquement faire réagir le programme à l’opposé, c’est-à-dire mettre l’utilisateur dans des conditions désagréables et le forcer à persévérer.

Enfin il manque un aspect : Dans beaucoup de situations, le fait de vivre des moments désagréables, de les surmonter (ou pas), amène certaines personnalités à conclure que c’était « bien » quand même… Or, si le système s’adapte pour éviter les situations désagréables…

Ce sont donc de vraies questions qui s’avancent avec toutes les recherches basées sur la captations des émotions en fonctions de stimuli complexes parfaitement maîtrisés et reproductibles.

 

 

Un afflux soudain

Hier soir, 29 mai 2014, il y a eu un gros afflux de tests fait par des 16-25 ans.

Nous surveillons de près ce genre de pic et avons cherché l’origine. Assez rapidement nous avons identifié un article sur un forum de jeux vidéo.

Le message original est un jeune homme qui s’inquiétait d’avoir été positif sur le test de trace de troubles schizoïde. Finalement, il donne dans son billet l’adresse du site (ce qui explique le pic), et, une discussion s’engage avec d’autres jeunes personnes du forum en question.

La suite de l’échange se fait sur 3 pages et nous en retenons deux aspects intéressants:

  • Le premier est que le jeune homme décrit comment il voit régulièrement un psy professionnel, comment il sait qu’il a des réactions « étranges », comment ses parents s’inquiètent etc.
  • Le deuxième est que le discours des intervenants est de dire que « les tests de personnalité sur internet sont nuls » et amoindrir la pertinence (et donc l’inquiétude).

Et c’est là où nous sommes plutôt satisfait. En effet, nous avions hésité à mettre en place les tests de troubles et avions décidé que cela pouvait permettre un déclic. De toute évidence, c’est le cas et aux vues de la description du jeune homme, les résultats du test sont plutôt pertinents. Il est déjà dans un contexte de suivi, il sait qu’il a un problème, et pourtant, ce sont les résultats du test qui l’amène à en parler sur un forum !

Quant à l’image de « Les tests c’est nul », cela nous convient aussi parfaitement pour ce segment dans le sens où il est justement très important pour la « fraicheur » des réponses que ces dernières soient considérées comme dépourvues d’incidence.